C’est en Outaouais que Janick Sabourin a vécu la première phase de sa vie. Enfant des années 80, les yeux rivés sur MusiquePlus, elle développe une passion fondatrice pour la musique et l'univers visuel éclectique qui l'accompagne. Le maquillage, la coiffure ainsi que la mode deviennent rapidement un véhicule d’expression indispensable, particulièrement à la fin de l’adolescence et des années 90, alors qu’elle s’immisce dans la scène rave underground, où elle peut amplement s’émanciper au niveau créatif. C’est aussi à cette époque qu’elle pousse son expertise en maquillage par l’acquisition d’un D.E.P. en soins esthétiques, pour ensuite poursuivre le reste de son existence à Montréal.
Après avoir bifurqué en sociologie avec un passage dans les milieux militants altermondialistes, elle retourne à ses passions initiales, avec toutefois un bon bagage de convictions sociales et féministe qui structureront sa vision artistique tout au long de sa carrière. S’en suit une formation en coiffure, puis quelques années d’expérience en salon alors qu’elle s’associe en parallèle à plusieurs photographes, pour rapidement s’incruster dans la scène musicale montréalaise, avec un bref parcours en mode.
Sa transition vers le cinéma marque un tournant décisif : elle travaille sur plusieurs courts-métrages auprès d’Émilie Mannering, Yan Giroux, François Jarros, Alexandre Dostie, Stéphane Moukarzel, avant de signer la conception maquillage et coiffure de l’audacieux long-métrage féministe Les Salopes ou le Sucre Naturel de la Peau de Renée Beaulieu (2018). Elle sait maintenant que le cinéma lui procure la satisfaction profonde de créer des personnages soutenus par la complexité humaine dans son contexte socio-culturel et historique.
Ses collaborations, son ouverture et sa curiosité l’amènent jusqu’à Kuujjuaq (ᑰᔾᔪᐊᖅ), où elle explore la culture inuit aux côtés de Marie-Hélène Cousineau pour son long-métrage Restless River, puis en Israël pour collaborer avec deux jeunes réalisateurs queers, d’abord dans Tropicana de Omer Tobi, qui thématise la sexualité des femmes quinquagénaires, puis CuzYou’re Ugly, de Sharon Angelhart, où l’on suit le récit initiatique d’une jeune femme défiant les normes de beauté standardisées.
Janick a aussi collaboré sur plusieurs séries québécoises, dont Écrivain Public, Nous, Téodore pas de H, Après le Déluge II, Dors avec Moi et Rouge Forêt.
Un de ses plus récent projet, Comme le feu de Philippe Lesage, a reçu le Grand Prix du jury international (section « Generation ») lors de la Berlinale 2024, ainsi que le prix de la meilleure réalisation lors de l’édition 2024 du Festival Cinémania.
Artiste accomplie, Janick continue de marquer le milieu créatif par sa vision unique questionnant sans cesse les normes de « beauté » établies, où la diversité se doit d’être impérative.
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(Photo Andy Jon xx)